En mai 2021, j’ai réalisé une copie de la jante de ma voiture radio télécommandée. Je me suis dis que ce serait un bon projet de modéliser et d’imprimer une roue entière.
Comme avant chaque réalisation, j’analyse et cherche à comprendre comment modéliser correctement la pièce tout en pensant aux contraintes de l’impression 3D.
Je ne pouvais pas garder le modèle d’origine car celui-ci nécessitait des supports pour le pneu, or je ne peux pas en mettre pour le filament souple. Il me fallait aussi un design qui pourrait maintenir le pneu en position centrée.
Je devais également prendre en compte la souplesse du filament selon l’épaisseur et le remplissage du pneu car je ne pourrais pas mettre de mousse comme dans la roue d’origine.
Ma première idée a été de faire une petite courbe qui serait épousée par le pneu. Je dois alors adapter l’épaisseur et le remplissage du pneu pour avoir le même rendu qu’avec une mousse.
Premier modèle de la roue avant (V1)
Une fois la jante et le pneu imprimés passage au test.
Résultat du premier essai, pneu trop dur au centre de la roue mais assez souple à l’extérieur de la jante.
Recherche d’une nouvelle solution
Comme le premier modèle ne fonctionnait pas, je me suis dit pourquoi ne pas faire l’inverse. C’est-à-dire qu’au lieu de faire une bosse sur la jante, faire un creux dans lequel le pneu pourra être maintenu.
Deuxième modèle de la roue avant (V2)
Cela a été la meilleure alternative que j’ai trouvée. Il faut juste adapter les réglages du slicer pour avoir la souplesse voulue.
Je me retrouve alors avec deux versions différentes. Mais les deux ne sont pas parfaites et j’ai du mal à trouver un bon remplissage pour le pneu. J’ai alors essayé de fusionner les deux versions, j’ai pris la V2 pour la jante (version avec le creux) et la V1 pour le pneu (version avec le creux pour le pneu).
Comparatif des deux versions de la roue avant
Comparatif des deux versions de la roue arrière
Le résultat obtenu était exactement celui recherché pour la roue avant qui n’a pas une grande surface en contact avec la route et nécessite donc une souplesse différente de celle de la roue arrière. La surface de contact étant différentes à l’avant et à l’arrière, avec les mêmes réglages d’impression, le résultat à l’arrière différait (pneu un peu plus mou). Pour être plus clair, comme la roue avant est moins large cela rend le filament flexible plus rigide qu’une roue arrière qui est plus large et permet plus de souplesse pour le pneu.
J’ai alors pour la roue avant, une jante creuse et un pneu « creux ». Et pour la roue arrière, une jante creuse avec soit un pneu bombé remplissage 15%, soit un pneu bombé avec un remplissage à 30%.
À combien tout cela me revient ?
Pour la roue avant il y a 17g pour la jante et 22g de pneu. Et pour la roue arrière il y a 24g pour la jante et 27g pour le pneu.
Cela fait un total de 180g pour deux roues avant et arrière.
Quant au prix, pour faire les 4 jantes (2 avants et 2 arrières) il faut compter 1.99€ de filament, pour 18h40 d’impression. Et pour les 4 pneus il faut compter environ 7,83€. Ce qui me fait un coût total de 9,82€ contre environ 40€ dans le commerce.
Est-ce toujours aussi efficace ?
Pour le moment je n’ai pu les essayer que sur un terrain mouillé qui n’est pas adapté au design de ces pneus qui n’ont que des petits crampons ajustés pour un terrain sec.
Je compte les tester cet été sur une piste adaptée mais malgré ce terrain j’ai quand même roulé avec et cela fonctionnait plutôt bien.
Ce projet a été très complet dans mon apprentissage de la conception et d’impression du flexible avec les contraintes de celui-ci.
Une amélioration possible
Pour être sûr d’avoir un pneu bien maintenu et qui ne va pas bouger avec le temps, je pourrais ajouter des petites bosses au niveau de la jante, ce qui maintiendrait correctement le pneu et l’empêcherait de tourner autour de la jante.